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Protection de la « Fraise de Carpentras » : Signature d’une charte de qualité

Le Comtat Venaissin est la plus importante zone de production de fraise de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. La culture de la fraise commence à la fin du XIXᵉ siècle, après les nombreuses crises qui ont marqué le paysage agricole entre 1852 et 1875, et surtout avec la création du canal de Carpentras qui transforme le Comtat Venaissin en vaste jardin de primeurs.
En plein développement, la surface agricole consacrée à la production de fraises est de 131 ha dans le Vaucluse, sur un total de 318 ha en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, entre 2015 et 2016. Cette surface est en progression de plus de 4 % par rapport à 2014 et 2013.
L’offre se décline sous toutes ses formes, de la fraise ronde à la fraise type gariguette, et grâce au talent des confiseurs qui la préparent en confiture, fraise confite, ou en parfument les sirops et les berlingots pour éveiller les palais des plus gourmands.
Cependant, la fraise ne faisait l’objet d’aucun label officiel de qualité. Aussi, la Confrérie de la fraise, en partenariat avec la commune de Carpentras et le soutien des services de l’État, a œuvré pour promouvoir et valoriser la fraise de Carpentras.
Imaginer un nouvel emballage identifiable par un logo fut la 1ère étape : une fraise bien rouge et rieuse avec deux grands yeux noirs. La deuxième fut la création de la marque « Fraise de Carpentras et du Comtat Venaissin ».
C’est dans ce contexte que, mardi 24 janvier 2017, Bernard GONZALEZ, préfet de Vaucluse, intronisé par la confrérie de la fraise le 9 avril 2016, a participé à la signature de la charte de qualité, 3ᵉ étape visant à protéger le nom « Fraise de Carpentras et du Comtat Venaissin » de toute utilisation frauduleuse. Désormais, cette appellation peut être utilisée pour l’ensemble des fraises produites dans le Vaucluse à condition que le producteur soit lui-même signataire de la charte de qualité.
Déposée à l’Institut national de la propriété industrielle, la fraise peut commencer à regarder vers l’avenir. La prochaine et ultime étape pourrait être la création d’une indication géographique protégée (IGP), laquelle définirait un périmètre de production incluant l’ensemble du département.
