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François Burdeyron, préfet de Vaucluse

 

Les mutations écologiques s’accélèrent et se traduisent par de nombreuses réalisations concrètes dans les territoires, modifiant en profondeur la vie quotidienne de nos concitoyens.

Collectivités territoriales, entreprises, citoyens, associations…, tous les acteurs locaux sont concernés, tant les enjeux d’une mutation vers une économie à la fois plus verte et plus équitable, sobre en ressources et décarbonée, sont importants.

Le processus du Grenelle a débuté en France en 2007 avec une phase de concertation de plusieurs mois (groupes de travail, consultation du public, tables rondes, comités opérationnels…), puis le parlement a adopté les textes nécessaires à la traduction législative des engagements du Grenelle Environnement : la loi dite “Grenelle 1” du 3 août 2009, puis la loi dite “Grenelle 2” du 12 juillet 2010 portant “engagement national pour l’environnement”, se complètent et s’enrichissent mutuellement en proposant des mesures touchant les secteurs de l’énergie et du bâtiment, de la biodiversité et des milieux naturels, et des risques pour l’environnement et la santé.

Ce numéro de la Lettre du préfet présente quelques chantiers menés en Vaucluse dans plusieurs secteurs d’activité, en application de ces engagements.

C’est bien dans l’esprit du “développement durable” que la Direction Départementale des Territoires propose aux élus ruraux qui le souhaitent, des formations pour les aider à réfléchir à l’aménagement de leur territoire et à décliner leur schéma de cohérence territoriale dans les plans locaux d’urbanisme : à cet égard,les ateliers animés avec les élus de la COPAVO sont une expérience riche, transposable à d’autres territoires ruraux du département.

Un autre enjeu écologique : celui de la protection des cours d’eau. En Vaucluse, ce sont 38 ouvrages sur les cours d’eau qui devront être équipés, de façon prioritaire, de dispositifs permettant derestaurer la continuité écologique et donc préserver le déplacement des espèces animales migratrices.

Le bâtiment est un grand consommateur de ressources naturelles et d’énergie. Aussi l’Etat s’est-il fixé comme objectif, sur son propre parc, de réduire de 40% la consommation d’énergie et de 50% les émissions de gaz à effet de serre. C’est notamment le cas sur le site Chabran de la préfecture ainsi qu’à la cité administrative d’Avignon, comme le montrent de récents audits réalisés sur ces deux sites.

Face aux nouveaux objectifs énergétiques, les projets photovoltaïques se développent. Mais dans ce domaine, les nécessités de promotion de la filière industrielle doivent se conjuguer avec le principe de protection, afin d’assurer un développement équilibré des projets sur le territoire. Concilier ces deux principes en Vaucluse, tel est le rôle du Comité technique d’examen et de suivi des projets photovoltaïques qui se réunit régulièrement sous la présidence d’Agnès Pinault, secrétaire générale de la préfecture.